La courbe de mortalité et de dégradation de l’environnement suit celle de la production.
477 milliards d’euros de chiffres d’affaire de l’exportation des pesticides de l’Union Européenne en 2020, soit 35% de plus qu’en 2016 quand la Belgique est premier exportateur européen de pesticides interdits, avec 41 000 tonnes dont des néonicotinoïdes « tueurs d’abeilles ». La dépendance actuelle aux pesticides en est le facteur.
Les lobbys incitent les gouvernements et institutions aux intérêts économiques. L’allemande Bayer a ainsi rallié son gouvernement après son acquisition de Monsanto contre 59 milliards d’euros en 2016. Or, Roundup, nom commercial du glyphosate est le produit phare de Monsanto. Cancérigène, le glyphosate reste en vente par intérêt économique.
11 000 décès
Depuis les années 60, les multinationales clament de doubler la production alimentaire pour nourrir la population mondiale. Ce modèle économique productiviste crée la dépendance aux engrais chimiques. Jusque-là, 821 millions d’humains souffrent de faim. En plus de l’impact environnemental et les 11 000 morts par an dans des pays importateurs.
Des alternatives durables existent pourtant. « La production alimentaire mondiale est environ 1,5 fois supérieure aux besoins alimentaires des 8 milliards d’êtres humains. », écrit Supporterres, le magazine de Sos Faim de mars 2023. Mais lespolitiques commerciales et taxes import-export haussent les prix des produits agricoles, selon Sos Faim.
C. OBAMA
Totaux en KG des pesticides bannis en UE de la Belgique. Chiffres SPF Santé Publique – Image : M.T.